Après plusieurs mois de silence, nous revoici pour un temps. Nous faisons partie de ceux qui ont pris leur temps avant de nous enticher de la présente saison de la LNH. Mais la passion du sport l’emporte toujours et nous risquerons quelques textes dans les semaines qui viennent.

A) On doit admettre que depuis le début de la saison, la LNH est intervenue auprès de ses arbitres afin que les règlements d’obstruction et d’accrochage, ce qui se traduit par une augmentation de près de un but par match. Est-ce une tendance? Reviendrons-nous à l’arbitrage plus leste en séries? Espérons qu’on laisse le talent s’exprimer au détriment des plombiers dont le rôle est, trop souvent, de ralentir le jeu.

B) En contrepartie, on remarque aussi le que nombre de bagarres est stable dans la LNH. Il y a encore des combats « stagés », mis en scène entre deux matamores, mais des joueurs de soutien qui ont aussi un certain talent n’hésitent pas à jetter les gants. Brandon Prust du Canadien est le champion en la matière… On est loin de l’éradication des combats dans la LNH mais les goons sont de plus en plus minorisés. Savoir tenir son bout dans la LNH est désormais un pré-requis. Il y a bien un John Scott à Buffalo, mais l’expérience George Parros en Floride est plus concluante. Le type ne met pas son club dans le trouble et il s’est même permis un joli but la semaine dernière et a joué un respectable 9 minutes hier.

C) La méthode Bergevin. Je termine ce court article en saluant bien bas le travail de l’équipe mise en place par Marc Bergevin à Montréal. Le Canadien terminera-t-il au premier rang? J’en doute mais la proposition aurait parue farfelue en octobre dernier. C’est le travail et la préparation des Bergevin, Therrien, Daigneault, Lapointe, Gallant, Brisebois, Lefebvre (à Hamilton), etc; ce sont tous ces rouages qui ont fait du Canadien une équipe plus dynamique (l’antithèse de l’ère Gauthier-Gainey-Martin), plus organisée, plus motivée, moins découragée quand elle affronte l’adversité, et surtout moins divisée par les querelles internes. Certains ont critiqué le fait que Therrien impose les célébrations collectives au détriment des Low-five Subban-Price. N’oublions pas que les occasions de faire le Low-Five l’an dernier étaient éparses aux mieux. Le Center Ice gathering du Canadien est un gage d’unité qui a propulsé le CH en première place. En terminant, le réputé Pierre Lebrun place Therrien 2e sur la liste des plus sérieux prétendants au Jack Adams ce matin. Seul Paul Maclean à Ottawa le devance, lui dont l’hécatombe de blessures aurait dû le reléguer dans la cave, mais qui continue à mener ses hommes vers les séries…

D) Quelques mots pour Michel Brûlé, qui défendait hier, dans une lettre ouverte aux journaux et à la radio de Dutrizac, la nécessité de voir plus de joueurs francophones chez le Canadien, même si cela devait se faire au détriment d’une première place au classement. Ceux qui nous lisent savent que nous défendons toujours les joueurs québécois et francophones dans la LNH et que nous réclamons depuis longtemps, et à force de hauts cris, plus de francophones chez le Canadien. Il n’y a en ce moment que Bouillon et Desharnais (les deux sans contrats l’an prochain en passant), et on peut s’inquiéter de la suite des choses. Mais attention! On ne peut pas dans une organisation comme celle d’une équipe de hockey de la LNH ne considérer que les seuls joueurs sur la patinoire. On doit aussi considérer tous ceux qui sont des acteurs de premières lignes dans l’organisation: entraineurs, équipe de direction, soigneurs, marketing, etc. Oui nous souhaiterions que Gionta parle français, mais le sympathique capitaine n’est que de passage et il cèdera sa place d’ici un an ou deux. On verra la suite! Une chose est certaine, à voir le nombre de francophones autour de Bergevin et Molson, on ne peut douter que ceux-ci jettent un oeil particulièrement intéressé aux espoirs francophones mais aussi aux David Perron de ce monde… Nous avons confiance. Pour le moment.